Une combattante Vendéenne
Qui est cette Vendéenne ?
Renée Bordereau, dite Langevin, est une combattante du 18e siècle qui s’enrôla dans les troupes vendéennes
Renée Bordereau naît à Soulaines en Anjou le 4 juin 1766.
Quel événement majeur vivait-elle ?
En France, ont lieu un peu partout entre 1789 et 1792 des manifestations paysannes.
La Vendée
S’ensuit l’insurrection vendéenne, qui est un mouvement contre-révolutionnaire, suite à une levée en masse en 1793.
Plusieurs membres de la famille de Renée sont tués, et son père est envoyé en prison à Angers et ensuite à Saumur, où il décède de ses blessures.
Elle s’engage en 1793 dans les troupes vendéennes, afin de venger sa famille. Elle se déguise en homme et prend le nom de l‘Angevin dans l’Armée catholique et royale de Vendée comme cavalière. Elle participe à la plupart des combats, et elle est renommée comme une guerrière intrépide et féroce.
Mme de La Rochejacquelin dira d’elle que « c’est une fille qui se bat comme un lion ».
Sans relâche
La guerre de Vendée (1793-1796) terminée, elle continue de se battre contre la République et pour le retour du roi.
On la voit à Mâchelles et à Faveraye participer à la destruction d’arbres de la Liberté et au pillage de maisons.
On la voit aussi engager les conscrits à se joindre aux brigands.
L’Empire
Sous l’Empire, elle combat le gouvernement.
Elle est arrêtée à Saint-Lézin en mai 1809 alors qu’elle forme pour des bandes.
Prison
Internée à Angers à l’hôtel des Pénitentes, cet édifice étant à la fois une prison et un hospice réservés aux femmes, puis au Mont Saint-Michel jusqu’à la 1ere Restauration (1814-1815).
Mémoires
En septembre 1814, elle écrit ses « Mémoires de Renée Bordereau, dite Langevin », de sa vie militaire dans la Vendée, en décembre elle fait une demande de pension au roi. Louis XVIII, roi de France sous la Restauration, qui lui accorde des secours, attribuant des pensions aux combattants ayant soutenu la cause royale à partir de 1793.
Les cent-jours
En 1815, durant les Cent-Jours, elle reprend le combat jusqu’à la chute de Napoléon
Décès
Elle séjourne ensuite à Paris et en Anjou, et décède le 21 juillet 1822 à l’âge de 56 ans.
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Sources et annotations :
- Mémoires de Renée Bordereau, dite Langevin, touchant sa vie militaire dans la Vendée, L.-G. Michaud (Paris), septembre 1814 (notice BnF 36409628)
- Bibliothèque nationale de France, Catalogue général – Notice de personne – Bordereau Renée, 5 décembre 2003
- Célestin Port, Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire et de l’ancienne province d’Anjou, édition révisée en 1965 par Jacques Levron et Pierre d’Herbécourt, H. Siraudeau et Cie, t. 1, p. 427-428
- Wikipédia, Guerre de Vendée, mars 2018
- Dominique Lambert de La Douasnerie, Souvenirs de l’épopée vendéenne, vieilles archives, vieilles histoires, Editions Christian, 1999, p. 160
- Martine Lapied, Thérèse Rouchette (présenté par), Femmes oubliées de la guerre de Vendée, dans Annales historiques de la Révolution française, n° 351, 2008, p. 232
- À propos du décès, le Célestin Port (op. cit.) mentionne le 21 juillet 1822, le Catalogue général de la BnF mentionne l’année 1828.
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