Protection de l’enfance en France : de l’Ancien Régime au XXe siècle
Chaque enfant trouvé est un mystère à résoudre, une histoire à découvrir, un lien à établir avec notre passé. La recherche généalogique nous permet de leur rendre leur identité et leur place dans notre histoire. Alain Bernard Carton
L’évolution de la protection de l’enfance en France, de l’Ancien Régime au XXe siècle
- L’histoire de la protection de l’enfance en France, en remontant aux origines de l’hôpital des enfants trouvés, également connu sous le nom de « Maison de la Couche », fondé en 1638 par Saint Vincent de Paul et les Sœurs de la Charité.
- Sous l’Ancien Régime, la protection de l’enfance était principalement assurée par les religieux ou par les seigneurs laïcs.
- Les enfants trouvés étaient souvent placés dans des familles urbaines ou rurales, bien que la mortalité infantile pour les enfants exposés fût bien plus élevée que pour les autres enfants. Les enfants pouvaient également être envoyés à la Maison de la Couche à Paris.
- Le décret de 1811 a créé plusieurs statuts pour les enfants abandonnés, orphelins pauvres et enfants trouvés.
- Le décret a également généralisé l’utilisation de tours d’hospice, cylindres incrustés dans les murs des hospices, pour accueillir les nouveau-nés abandonnés.
- La sœur tourière était alors chargée de récupérer l’enfant lorsque la mère sonnait la cloche, préservant ainsi son anonymat.
- Cette stratégie a été remplacée par une stratégie nationale au XIXe siècle, avec la création de bureaux d’admission pour les abandons d’enfants.
- Les tours d’hospice ont été supprimés en 1904 par une loi.
- En 1953, l’aide sociale à l’enfance est née, un service ensuite rattaché à la DDASS (direction départementale des affaires sanitaires et sociales) en 1964.
- L’administration a ensuite affiné les catégories d’enfants nécessitant une protection spécifique, notamment par les lois de 1898 et de 1904.
- Les sources disponibles pour étudier l’histoire de la protection de l’enfance en France comprennent les archives départementales et municipales, les registres canoniaux, les registres du service des enfants assistés, les dossiers de pupilles de l’État, les registres paroissiaux et d’état civil, ainsi que les archives de l’hôpital de Saumur.
La protection de l’enfance sous l’Ancien Régime
- La protection de l’enfance sous l’Ancien Régime était principalement assurée par les religieux ou les seigneurs laïcs, et que les enfants trouvés étaient souvent placés dans des familles urbaines ou rurales.
- Cependant, la mortalité infantile pour les enfants exposés était bien plus élevée que pour les autres enfants.
- Certains enfants étaient envoyés à la Maison de la Couche à Paris, tandis que d’autres étaient placés dans des familles angevines.
- Les sources pour étudier cette période de l’histoire de la protection de l’enfance en France comprennent les registres canoniaux, les archives hospitalières et les fonds des justices seigneuriale et royale.
L’abandon d’un enfant est un acte déchirant qui témoigne de l’immense pauvreté et de la détresse qui ont marqué notre histoire. Alain Bernard Carton
Les tours d’hospice
Les tours d’abandon
- Les tours d’hospice, également appelés « tours à enfants », étaient des cylindres en pierre qui étaient construits dans les murs des hospices, assez volumineux pour contenir un nouveau-né.
- Lorsqu’une mère désirait abandonner son enfant, elle sonnait une cloche qui était reliée à l’intérieur de la tour, signalant ainsi la présence d’un nouveau-né.
- Une sœur tourière se chargeait alors de récupérer l’enfant tout en préservant l’anonymat de la mère.
- Le décret du 19 janvier 1811, qui créa une stratégie nationale pour la protection de l’enfance, généralisa les tours sur tout le territoire français.
- Ainsi, chaque chef-lieu d’arrondissement devait avoir son propre tour.
- En Maine-et-Loire, quatre tours étaient en fonctionnement durant la première moitié du XIXe siècle : un à l’hospice d’Angers, un à celui de Saumur, un troisième à l’hospice de Baugé et un quatrième à l’hospice de Beaufort.
- Les tours étaient supprimés à partir de 1852 en raison de la multiplication des abandons d’enfants, pour être remplacés par des bureaux d’admission.
- En 1904, une loi officielle supprima les tours à enfants sur le territoire français.
Les archives départementales de Maine-et-Loire conservent des fonds sur les tours d’hospice, notamment les registres des enfants abandonnés et mis en nourrice, qui font partie de la sous-série HS Q. Ces documents permettent de retracer l’histoire des enfants abandonnés dans le département.
Arbre généalogique – Généalogie – Généalogie familiale
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